Le rôle du son dans les comportements addictifs ou de dépendance

addiction son casino

Le terme d’addiction a longtemps était réservé à la consommation abusive et incontrôlée de produits tels que le tabac, l’alcool, l’héroïne ou la cocaïne, mais le milieu médical reconnaît désormais que les mêmes comportements pathologiques peuvent aussi exister pour le jeu, le shopping, les réseaux sociaux ou le sexe.

Ils présentent les mêmes processus d’altération de la prise de décision, et mettent en œuvre les mêmes mécanismes cérébraux et psychologiques pour nous dicter nos actions. On ne peut donc pas résumer l’addiction à l’absorption d’une substance.

Dès lors, ce sont des facteurs environnementaux qui sont à l’origine et à la poursuite d’un comportement addictif.

Le son peut-il dicter nos actions ?

L’ouïe, la vue, le toucher, le goût et l’odorat nous permettent d’appréhender notre environnement et de réagir en fonction des stimuli que nous recevons.

Au fil de l’évolution, l’accumulation d’expériences a façonné notre cerveau pour qu’il développe des comportements innés et héréditaires lorsqu’il est confronté à des situations similaires.

Et bien que la vie moderne nous mette à l’abri de la plupart des dangers de la nature, nous sommes toujours assujettis à des réactions primaires. Un bruit violent entraîne une réaction immédiate et incontrôlée pour être dans les meilleures dispositions face un éventuel danger.

Le son, au même titre que n’importe quel signal extérieur, est moteur de comportements spécifiques.

Les psychologues et les spécialistes du cerveau ont donc tenté d’en comprendre les mécaniques et de déterminer si l’apprentissage d’un nouveau comportement est possible sur des durées beaucoup plus courtes.

Le conditionnement, ou comment créer un comportement addictif

Au début du siècle dernier, le médecin et physiologiste russe Ivan Petrovich Pavlov a montré comment un stimulus extérieur peut mener à un comportement conditionné.

Ses expériences simples sur des chiens permettent de comprendre que la répétition d’un événement qui précède une récompense modifie la perception du stimulus.

En faisant systématiquement sonner une cloche avant de nourrir ses cobayes, le scientifique crée une relation cérébrale. L’animal commence à saliver en attendant le son, avant même d’avoir reçu sa récompense.

Le psychologue américain B. F. Skinner a également montré que le conditionnement pouvait être induit par un apprentissage lié à un environnement spécifique, et à un système de récompenses et de punitions.

Un oiseau ou un rongeur est ainsi amené à effectuer une action non naturelle, comme presser un bouton ou un levier, pour obtenir de la nourriture ou une décharge électrique s’il se trompe.

L’étude a aussi mis en évidence que le conditionnement se renforce si la récompense n’est pas systématiquement offerte lorsque l’animal se comporte comme attendu.

En ce qui concerne l’homme, la plupart d’entre nous pensent échapper à tout type de manipulation, et conserver son libre arbitre en toute circonstance.

Il semblerait pourtant que l’essentiel de nos pensées, de nos goûts et de nos émotions est le résultat d’un apprentissage similaire à ceux pratiqués par B. F. Skinner et I. P. Pavlov sur des animaux.

Si les mécaniques mises en œuvre sont souvent plus compliquées, elles parviennent à influencer nos décisions sans qu’on puisse s’en apercevoir.

Le son, au même titre que les autres stimuli de notre environnement, peut donc dicter nos actions. Si vous voulez en savoir plus pour éviter les pièges des offres de casinos en ligne accessibles depuis la Belgique, visitez ce site.

Comment fonctionne le conditionnement par le son ?

Qu’il s’agisse du son produit par une machine à sous ou du son joué lorsqu’on ouvre un coffre dans un jeu vidéo, le principe reste le même.

Le son précède une éventuelle récompense pour être peu à peu associé à un sentiment positif.

La connexion entre stimulus et conséquence n’est pas immédiate, mais sa répétition et la quantité de bonheur qu’elle apporte peuvent modifier le fonctionnement du cerveau, et en particulier le circuit de la récompense.

Nous développons alors un comportement addictif dont les mécaniques sont similaires à celles mises en jeu chez un alcoolique ou un héroïnomane.

La diffusion des hormones liées au plaisir commence avant même d’obtenir satisfaction et agit comme un facteur motivant pour reproduire un comportement.

Un signal sonore n’est pas uniquement moteur d’une réaction visant obtenir du plaisir.

Il peut aussi agir comme déclencheur face à une émotion négative telle que l’ennui, la solitude ou la frustration. Il provoque alors un comportement qui tend à la faire disparaître.

C’est par exemple le principe des notifications qu’on reçoit sur notre smartphone. La peur de manquer un événement ou l’ennui rend leurs utilisateurs dépendants de leur téléphone portable.

L’addiction est si profonde que selon un sondage de Pew Internet Project, la grande majorité des utilisateurs de smartphones anticipent les notifications en vérifiant sur leur écran qu’ils n’ont rien manqué.

Qu’on le veuille ou non, nos actions sont en grande partie dictées par nos expériences passées. Le psychologue tient désormais une place majeure dans les équipes de marketing ou de développement d’un produit.

C’est désormais lui qui va par exemple modifier les détails d’un jeu vidéo pour rendre nos comportements plus déterministes, et assurer son succès.

Le design d’un son et le moment auquel il se produit font maintenant partie d’un ensemble de stimuli étudiés pour influencer notre comportement.

Contrairement à la cloche du chien de Pavlov, il n’est pas suffisant pour déterminer une réaction.

Néanmoins, associé à d’autres stimuli, il peut s’inscrire dans une démarche de détermination de nos réactions.